Café-Racer story & culture

Café-Racer story & culture

Actuellement, le mouvement Café-Racer regroupe tous les amateurs de motos japonaises, italiennes et anglaises des années 1950 aux années 1970. Il se distingue ainsi des motards ayant choisi le type chopper ou japonaise moderne. Les Café-Racers d’aujourd’hui empruntent leurs références aux Greasers américains, aux rockers britanniques et aux hipsters modernes pour créer un style unique à part entière.

Le mouvement Café-Racer est né dans les années 60, lorsque les motards rejetèrent les deux-roues destinés au transport pour des motos à l’apparence brute et épurée. Ils dégarnirent les parties inutiles selon eux et préparèrent les moteurs pour atteindre une puissance maximale. Avec le style Café-Racer, destiné principalement aux rockers anglais (baptisés blousons noirs dans les pays francophones), les constructeurs ont voulu créer une moto avant tout rapide, originale et personnalisée pour voyager seul le long des routes européennes. Sa rapidité en a d’ailleurs fait une moto phare dans les « record-races », des courses qui avaient pour but d’effectuer un aller-retour d’un café à un autre avant la fin d’une chanson lancée sur un jukebox.

Comme la vitesse primait sur le confort, les motos comprenaient des selles monoplaces et des guidons bas et droits montés directement sur les tubes de fourche. La moitié voire la totalité des carénages et des réservoirs, faits-main en aluminium, étaient fréquemment laissés bruts et non peints.

Ces motos étaient fines, légères et maniables. Les machines qui définissent le mieux cette catégorie sont sans doute celles qui mélangent les Norton et les Triumph (aussi appelées « Triton »).

Elles utilisaient le moteur le plus commun et le plus rapide combiné avec le meilleur cadre de son époque, le cadre Norton Featherbed et le
moteur de la Bonneville. Ceux qui avaient moins d’argent pouvaient opter pour un « Tribsa » – moteur de
Triumph dans un cadre de BSA.

Le Café-Racer a beaucoup en commun avec la scène Chopper ou Bobber aux États-Unis et tous deux trouvent leurs racines chez les vétérans de la seconde guerre mondiale. Tandis que les GI’s américains prenaient des motos militaires Harley Davidson et supprimaient tout ce qu’ils jugeaient inutiles pour améliorer les performances, les vétérans européens prirent des mesures semblables avec leurs motos.

Tous cherchaient à rendre les motos standards d'usine plus rapides et plus légères, bien que seuls les européens aient cherché à les rendre plus maniables et rapides. Cette différence s’expliquait par la nature des routes américaines versus celle du réseau routier européen. Les américains favorisant un modèle lourd et bas taillé pour le confort linéaire, les européens préférant une moto plus haute et plus maniable adaptée aux routes sinueuses d’Europe.

Des motos bien différentes qui ont su cerner les attentes d’une cible de motards à la recherche de sensations tout en restant dans les esprits d’une nouvelle génération à la recherche d’authenticité.

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